Colloque international : une écriture nomade
Pour la 2de partie de cette rencontre avec Maylis de Kerangal, la parole a été donnée aux étudiants du master métiers de l’écriture de l’université Toulouse-Jean Jaurès.
Le thème, l’espace ! (frontière de l’infini…)
Car si le temps a été étudié dans la première partie de ce colloque, difficile d’en parler sans convoquer à son alter ego, les deux notions étant étroitement liées.
Et si le lecteur, comme Simon Limbre debout sur son surf, a l’impression d’étirer l’espace et d’allonger le temps, il en est de même dans le dernier roman de Maylis de Kerangal, À ce stade de la nuit, paru en octobre 2015, dont il sera plus précisément question durant cette table ronde.
Mais avant de poursuivre la rencontre, je vous propose de découvrir le résumé du livre.
À ce stade de la nuit :
Lampedusa. Une nuit d’octobre 2013, une femme entend à la radio ce nom aux résonances multiples. Il fait rejaillir en elle la figure de Burt Lancaster – héros du Guépard de Visconti et du Swimmer de Frank Perry – puis, comme par ressac, la fin de règne de l’aristocratie sicilienne en écho à ce drame méditerranéen : le naufrage d’un bateau de migrants.
Écrit à la première personne, cet intense récit sonde un nom propre et ravive, dans son sillage, un imaginaire traversé de films aimés, de paysages familiers, de lectures nomades, d’écrits antérieurs. Lampedusa, île de littérature et de cinéma devenue l’épicentre d’une tragédie humaine. De l’inhospitalité européenne aussi.
Entre méditation nocturne et art poétique À ce stade de la nuit est un jalon majeur dans le parcours littéraire de Maylis de Kerangal.
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