Rencontre avec Maylis de Kerangal — 1re partie

Maylis de Kerangal Colloque nomadeColloque international : une écriture nomade

Les 9, 10 et 12 octobre 2015, à Toulouse et Paris, s’est déroulée la première manifestation universitaire entièrement consacrée à Maylis de Kerangal.

Ce colloque nomade s’est penché sur l’œuvre de Maylis de Kerangal dans son entièreté et a examiné la place qu’occupe l’auteur dans le paysage littéraire con-temporain, s’intéressant aussi bien aux romans et nouvelles de l’auteur qu’à ses essais…

Il a été organisé par l’université Toulouse-Jean Jaurès et l’université Paris-Sorbonne, en collaboration avec la médiathèque José Cabanis.

Chacune des journées du colloque furent consacrées à un thème précis, Maylis de Kerangal dans le paysage littéraire contemporain (écrire le réel, lespace, décrire) pour le vendredi 9 octobre ; Les pratiques stylistiques de Maylis de Kerangal pour le lundi 12 octobre.

Quant au samedi 10 octobre, journée qui nous intéresse, l’étude portait autour du Lyrisme, du temps et de lespace en présence de l’auteur.

La rencontre s’est déroulée dans le grand auditorium de la médiathèque José Cabanis, que les étudiants du master métiers de l’écriture remercient pour les avoir accueillis. Ils remercient aussi la mairie de Toulouse et la Maison des écrivains et de la littérature pour cette collaboration avec l’université.

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Rencontre avec Mathieu Riboulet

En octobre 2015, Mathieu Riboulet était de passage à la librairie Ombres Blanches pour parler de ses deux derniers ouvrages : Lisières du corpsEntre les deux il n’y a rien.

Mathieu Riboulet

Réalisateur de films de fictions et de documentaires qu’il produit pendant une dizaine d’années avec sa société Spy Films, fondée dans les années 1980, Mathieu Riboulet passe de l’objectif à la plume pour se consacrer à l’écriture.

Bien lui en fait, le voilà revenu avec de nouveaux ouvrages.

Publié depuis 2008 aux éditions Verdiers, avec L‘Amant des morts, suivi en 2010 du roman Avec Bastien, Mathieu Riboulet est accueilli dans cette fameuse maison jaune par Gérard « Bob » Bobillier, le fondateur des éditions Verdiers, il y a de ça 8 huit ans déjà.

Auparavant, c’est Maurice Nadeau (directeur littéraire de collections et de revues et éditeur français) qui publie en 1996 son premier ouvrage: Un sentiment océanique. Paraissent trois autres romans, Mère Biscuit (1999), Quelqu’un s’approche (2000) et Le Regard de la source (Maurice Nadeau, 2003), suite à quoi l’auteur publie quelques ouvrages aux éditions Gallimard.

or-il-parlait-de-son-corps-737x1024 - 2En novembre 2012, son roman Les Œuvres de miséricorde, qui questionne l’héritage des guerres entre la France et l’Allemagne, reçoit le prix Décembre. L’Amant des morts a quant a lui reçu le Prix de l’Estuaire en 2009, ainsi que le prix Thyde Monnider de la SGDL en 2008.

Son dernier roman, Or, il parlait du sanctuaire de son corps est paru en mars 2016 aux éditions Les Inaperçus.

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Rencontre avec Craig Johnson

Jeudi 8 octobre 2015. 18h00.

Profile PhotoCraig Johnson était l’invité d’honneur du Festival international de Toulouse Polar du Sud. La médiathèque José Cabanis a eu le plaisir de l’accueillir pour une rencontre passionnée et chaleureuse dans son grand auditorium.

Le point d’orgue du festival se tenait le week-end suivant, à la Librairie de la Renaissance, sous un chapiteau en extérieur. De nombreuses rencontres et animations ont rythmé cette semaine qui s’est terminée en beauté, rassemblant la soixantaine d’auteurs sous un seul et même chapiteau, concluant cette 7e édition avec brio.

Le romancier au grand chapeau nous a fait part de sa présence de shérif ainsi que de nombreuses anecdotes qu’il avait à nous raconter, mais avant de vous laisser les découvrir, voici une petite présentation de l’auteur pour celles et ceux qui ignoreraient de qui on parle.

Chapiteau à Basso Cambo

Le chapiteau extérieur à Basso-Cambo

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Rencontre avec Thomas H. Cook

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Mercredi 7 octobre 2015. 18h30.

Après un an d’attente, le Festival Toulouse Polar du Sud est revenu une fois de plus à la librairie Ombres Blanches, cette fois-ci pour une rencontre exceptionnelle avec un grand auteur de la littérature policière, Thomas H. Cook !

Policiers, thrillers & romans noirs

Salué comme l’un des plus grands écrivains de roman policier de sa génération, il publie son premier roman Blood Innocents alors qu’il est encore étudiant, disponible chez nous chez Gallimard.

Depuis, il est l’auteur d’une trentaine de romans à succès et a été nominé pas moins de 6 fois par la Crime Writers’ Association (qui s’occupe de récompenser les meilleurs romans policiers et leur décerne un prix) et remporte un Award dans la foulée !

Rencontre avec Thomas H. COOK à Ombres Blanches, dans le cadre du festival 2015 de Toulouse Polars du Sud, animée par Jean-Marc Laherrère.Il reçoit le Prix Edgar Allan Poe du meilleur roman policier en 1996 pour The Chatham school affair, réédité chez nous en poche sous le titre : Au lieu-dit Noir-Étang, et rafle au passage  le Prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points en 2013, dont j’ai été membre du jury lecteur.

« Ce sont en général des romans assez intimistes qui se passent dans les secrets des familles. »

Mais avant d’attaquer, voici un petit résumé du dernier roman de Thomas H. Cook :

Le crime de Julian Wells :

Philip Anders, critique littéraire, s’interroge : pourquoi son ami l’écrivain Julian Wells s’est-il tranché les veines dans une barque, au milieu de l’étang de sa propriété des Hamptons ? Le suicide est irréfutable, ses raisons impénétrables.

En enquêtant sur leur passé commun ? un voyage en Argentine du temps de la dictature militaire, au cours duquel leur jolie guide Marisol avait disparu ? mais aussi sur l’œuvre de Julian, hantée par des tueurs aussi abominables qu’Erzsébet Báthory, la Comtesse sanglante, ou Tchikatilo, l’Éventreur rouge de Rostov, Anders est confronté à la part d’ombre de celui qu’il admirait tant.

Et si ce suicide n’était pas le seul crime de Julian Wells ?

 *

La conversation a été animée par Jean-Marc Laherrère et Benoît Séverac, qui s’est occupé de la traduction en direct. Elle n’est donc pas strictement littérale mais bien vivante et spontanée !

Elle tente de rendre compte des paroles de Thomas Cook aussi fidèlement que possible dans le feu de la discussion et a permis aux personnes non anglophone de l’audience de suivre la conversation afin d’écouter ce grand auteur. Merci à lui !

Pour les plus bilingues d’entre vous, vous pourrez profiter des réponses de Thomas H. Cook en anglais !

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Rencontre avec Antonio Altarriba & Keko

Le mardi 6 octobre 2015, la médiathèque du Grand M accueillait deux auteurs espagnols de bande dessinée, Antonio Altarriba et Keko, pour la promotion de leur dernier ouvrage : Moi, assassin.

Tous deux étaient invités à discuter de leur œuvre dans le cadre du festival international des littératures policières de Toulouse. Ce fut pour eux l’occasion de revenir sur leur parcours et de nous parler du monde de la bande dessinée outre Pyrénées, encore amplement déconsidérée.

L’Art de tuer

Moi, assassin a reçu le Grand prix de la critique ACBD en 2015 (« l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée ») et faisait partie la même année de la sélection officielle du Fauve Polar d’Angoulême.

La BD, qui a reçu un accueil plus que favorable de la part du public et des critiques, aborde sur fond historique de nationalisme basque la question du meurtre. Qu’il serve une vengeance ou des revendications politiques et idéologiques : rien ne le justifie. Mais les auteurs posent ici la question de sa gratuité… transformant sa pratique en un véritable art de tuer.

Les auteurs

Antonio Altarriba endosse le rôle du scénariste. Essayiste, Antonio Altarribaromancier, critique, professeur de littérature française et scénariste pour la télé et la BD, il s’est fait connaitre en France par son roman graphique L’art de voler (El arte de volar), illustré par Kim, qui raconte la vie de son père dans l’Espagne en crise du XXe siècle. L’ouvrage avait déjà reçu en 2010 le Prix national de la bande dessinée pour sa qualité.

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Keko festival Vinetas a Coruna

Keko quant à lui s’occupe cette fois des illustrations. Scénariste et dessinateur, il publie d’abord des histoires courtes dans le magazine Madriz et publie un premier album très remarqué : La Isla de los perros (L’île aux chiens). Plusieurs albums, seul ou en collaboration, ont suivi dont les magnifiques Plein les yeux, reprenant l’imagerie des années 50′, et La Protectrice, un ouvrage sublime qui donne une suite à la Tour d’écrou d’Henry James.

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Alexandra Carrasco s’est quant à elle occupée de la traduction française.

Antonio Altarriba y Keko, dibujados por éste último.

Portrait d’Antonio Altarriba et de Keko dessiné par ce dernier.

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Rencontre avec Yves Ravey

Dans le cadre du 7e Festival International des Littératures Policières, organisé par l’association Toulouse Polar du Sud, qui s’est déroulé les 9, 10 et 11 octobre derniers, de nombreuses animations, des débats et des rencontres avec des auteurs étaient organisés.

Le Festival ne s’est pas seulement contenté de sa place sous le chapiteau, installé pour l’occasion à Basso-Cambo à la librairie de la Renaissance, il en a profité pour s’inviter hors les murs, dans divers lieux culturels de la ville.

Et c’est la librairie Ombres Blanches qui a inauguré le festival en accueillant Yves Ravey dans sa grande salle de conférence, le samedi 3 octobre, afin de présenter son nouveau roman : « Sans états d’âme », publié aux Éditions de Minuit.

La rencontre a été animée par Jean-Paul Vormus, président de Toulouse Polars du Sud, dans le cadre du festival.

Après quoi Yves Ravey a répondu aux questions du public.

Chapiteau Basso-Cambo, photo de Christelle Guillaumot

Chapiteau Basso-Cambo

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Bannière du site – Les Écrits 9

Si vous levez les yeux, vous apercevrez le magnifique en-tête de ce blog, sobrement intitulé : « Le Bû de la rue. »

La page sur laquelle se trouve le titre a été composée et imprimée sur une petite presse à main fournie par les éditions « Les Écrits 9 » durant le salon des éditeurs indépendants de Toulouse, qui se tenait à la cave poésie du 18 au 20 octobre. Cette jeune maison d’édition t tarnaise imprime des textes selon les anciennes méthodes en maniant l’art de la typographie et des gravures, avant de relier les ouvrages à la main. Le tout avec patience et passion.

Un atelier de démonstration était à disposition des visiteurs qui pouvaient, s’ils le souhaitaient, composer leur propre affiche typographique et la voir éditée. Depuis le choix des lettres et de leurs différentes fontes possibles, stockées à portée de mains dans les casses des éditions, jusqu’à la constitution finale du texte dans son baquet, tout était fait pour que le visiteur découvre la complexité de ce métier.

À cette occasion j’ai pu réaliser la bannière de ce blog pas à pas.

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A a o O – Rencontre

Ce week-end avait lieu un salon d’éditeurs assez particulier, puisqu’il s’agissait du plus Grand Petit salon d’éditeur indépendant de Midi-Pyrénées !

Chez René, bazar littéraire (du nom de René Gouzenne, créateur et fondateur de la Cave Poésie), accueillait vingt éditeurs indépendants et régionaux, l’occasion pour les Toulousains et voyageurs de passages de découvrir poésies, romans et littérature, française comme étrangère !

#8

Au sein de ce bric-à-brac littéraire, où se côtoyaient lectures poétiques et spectacles, l’équipe d’A a O o inaugurait, ce vendredi, la sortie de leur nouveau numéro ! Le tout dans une soirée fantasque et extravagante où s’imposait leur univers. Les auditeurs-lecteurs n’ont eu qu’à ouvrir leurs oreilles et leurs yeux à cette symphonie ambiante et visuelle, une lecturographie sonore ambitieuse… (1)

Cette revue de création artistique et littéraire, présentant des travaux d’images et de textes, prend la relève de Sang d’Encre, publiée de 1998 à 2011, et renouvelle les expériences sensorielles. Portée par une équipe de bénévole, elle renouvelle numéro après numéro, un contenu toujours changeant ! (C’est beau l’indépendance !)

Maëlle, jeune graphiste de la revue, l’une des voix de cette soirée, a accepté de se prêter au jeu et de répondre à mes questions !

[Retour en article sur cette rencontre.]

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Atelier d’écriture, À vos plumes !

En juin dernier, j’animais un atelier Westminster d’écriture pour le compte de l’association « À vos plumes ! », au sein de la Fondation Ellen Poidatz, qui s’occupe d’enfants hospitalisés.

Créée en 1919, la fondation a pour vocation de soigner et de scolariser des enfants malades. Aujourd’hui encore, elle vient en aide à de nombreux jeunes, au sein de plusieurs structures médicales et sociales. L’atelier d’écriture a eu lieu au Centre de Rééducation Fonctionnelle de Saint-Fargeau-Ponthierry, qui propose un programme de rééducation et d’enseignement.

L’association

Issue d’un projet universitaire de deux étudiantes de la Sorbonne Nouvelle (Paris 3), l’association « À vos plumes ! » a pour but de faciliter l’accès à la culture aux enfants malades et handicapés par le biais d’ateliers d’écriture.

en plein travail

L’animation s’est déroulée sur trois séances et a eu lieu les vendredis après-midi, le temps pour les enfants de créer leur propre histoire et d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de la chaîne du livre !

Séances d’écriture

Au total, nous étions trois jeunes auteurs à être venus donner vie au pôle « contes et histoires » de l’atelier. Les 8 enfants de la fondation ont ainsi pu découvrir les différentes étapes de la création d’un livre, de l’idée au brouillon, en passant par la réécriture, jusqu’à l’illustration finale !

Lors de la dernière séance, un jeune dessinateur est venu illustrer les textes des apprentis écrivains et leur expliquer sa méthode de travail.

Ci-dessous, une illustration de la première histoire.

À la fin des trois séances, une histoire commune a été achevée. Mise en page et associée aux images, les enfants ont pu voir leur travail réuni au sein d’un petit livret à assembler et à relier, comme un vrai livre !

Ayant à cœur de renouveler l’expérience au-delà du projet universitaire, l’association « À vos plumes ! » reste à flot et souhaite continuer à œuvrer dans la création d’ateliers d’écriture dans d’autres structures.

Pour les contacter : avosplumes.asso@gmail.com

Merci à Clarefontaine de nous avoir équipés en fournitures !